Page 18 - ARKEMA_MAG_INNOVATIVE_#1-digital
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       STORY
« Isorg fabrique
le capteur d’empreintes digitales du smartphone de demain.»
Sur quoi repose cette technologie ?
J.-Y. G. – Cette technologie repose sur les propriétés électroactives des matériaux organiques que nous développons, comme les encres semi-conductrices, qui rentrent dans la composition de nos capteurs. Soumises à des contraintes mécaniques, elles vont générer des courants électriques permettant de récupérer des informations, telles que les variations de pressions, les vibrations, et cela de manière très localisée. Ces encres sont capables de détecter la température du corps humain qui émet des radiations de chaleur dans le domaine de l’infrarouge, d’où leur exploitation dans les vêtements connectés, les smartphones ou encore les capteurs de présence. Par leur capacité à détecter via nos capteurs ce spectre invisible à l’œil nu, ces encres se distinguent des matériaux organiques classiques.
Pourquoi Isorg et Arkema collaborent-ils ?
J.-Y. G. – Parce que nous sommes complémentaires : Arkema nous approvisionne en polymères fluorés électroactifs, qui rentrent dans la composition de nos capteurs, et Isorg est expert dans les technologies d’impression et le développement d’applications d’électronique organique à l’échelle industrielle.
Mais nous collaborons aussi dans le cadre universitaire, au sein de la Chaire industrielle Smile à l’université de Bordeaux qui travaille sur les matériaux polymères ferrotroniques pour l’intelligence environnementale et la conversion d’énergie. C’est un bel exemple de partenariat de recherche appliquée entre industriels et chercheurs.
Isorg est une jeune entreprise.
Que représentent ces collaborations ?
J.-Y. G. – Elles sont très importantes car elles enrichissent nos connaissances pour développer plus rapidement nos applications. Isorg a seulement 10 ans d’existence et commence à voir les résultats de ses efforts de recherche. Mais pour en arriver là, que de stress tests et de travail de conviction sur l’intérêt de nos capteurs et la fiabilité de cette technologie !
Et demain, quelles perspectives d’innovations pour l’électronique imprimée ?
J.-Y. G. – Toujours en matière de sécurité des personnes. Je pense à des dallages faits de matériaux électroactifs pouvant détecter des chutes ou une personne immobilisée, un vrai atout pour le secours aux personnes agées ou handicapées ; des éclairages urbains qui s’enclenchent lors du passage d’un piéton décelé au niveau de la surface du trottoir ; des revêtements de routes qui, constitués de matériaux piezoélectriques, pourraient générer de l’électricité grâce au passage des véhicules. Bref, les innovations seront légion. ■
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